À l’heure de la démocratie environnementale, les citoyens expriment de plus en plus leur souhait de prendre part activement aux décisions qui les concernent eux et leur environnement. Comment organiser cette participation ? Pourquoi faire ? Comment mobiliser ? Tels sont les enjeux que doivent relever les maîtres d’ouvrage et les acteurs publics.
En parallèle de la mise en place d’une réglementation en la matière (convention d’Aarhus, loi Barnier…), les initiatives participatives se multiplient. L’implication des citoyens – toujours plus sensibles à leur environnement et plus informés – ou des associations qui les représentent est devenue une nécessité, presque une obligation, pour avoir des décisions légitimes et par là même efficaces.
Une nécessité d’innovation en matière de participation
Il n’y a pas de solution miracle. Cependant, les retours d’expérience sont nombreux, en France comme à l’étranger, notamment au Québec avec le BAPE (Bureau d’Audience publique sur l’environnement) ou au Danemark avec le Danish Board of Technology. En France, le modèle des réunions publiques a atteint ses limites et la Commission nationale du débat public, autorité administrative indépendante, a entrepris de créer un modèle de débat public plus ouvert et plus proche des citoyens « lambda ». Les maîtres d’ouvrages, qui ont également pleinement conscience de l’intérêt d’une participation du public, multiplient quant à eux les démarches de concertation.
Comment procéder concrètement ? Plusieurs dispositions ont été soulignées lors de l’atelier. En premier lieu, le développement des jurys citoyens ou des conférences de citoyens. Ils permettent à des personnes « non intéressées » tirées au sort d’être formées au sujet, de débattre, puis d’émettre un avis ou des recommandations. Il faut aussi venir à la rencontre des gens et trouver des outils plus ludiques et accessibles pour intéresser. Enfin et surtout, il faut concerter le plus en amont possible, de sorte à ce que plusieurs options soient encore possibles.
Une professionnalisation du champ de la concertation
De plus en plus d’acteurs se sont spécialisés dans la concertation et se mobilisent pour apporter leur expérience aux décideurs et aux maîtres d’ouvrage (par exemple, groupement d’intérêt scientifique sur la participation du public et institut de la concertation). Ils permettent désormais à tous ceux qui souhaitent impliquer le public de disposer de vraies solutions pour une participation plus efficiente.
> Atelier 8 / Installation de gestion des déchets : quelle implication du public ?