AT 2 – Tri et collecte sélective : un second souffle !

En quelques années, le geste individuel de tri a donné naissance à une véritable filière industrielle du recyclage… qui doit aujourd’hui franchir un nouveau cap pour se développer et respecter les futures ambitions réglementaires.

Après 20 ans de collecte sélective, les résultats sont là : sur les 5 millions de tonnes d’emballages ménagers produits annuellement en France, 67 % sont recyclés. Un taux jugé « très élevé », avec à la clé 600 M€ reversés aux collectivités, 2 millions de tonnes de gaz à effet de serre non rejetées et une source d’approvisionnement importante pour une filière industrielle récente… Mais elle repose sur un geste du consommateur qui n’est pas encore tout à fait naturel. D’où la volonté partagée de ne pas relâcher les efforts, voire d’aller plus loin…

Sujets d’actualité…

Du coté des sources, Éco-Emballages a ainsi décidé d’étendre les consignes de tri à tous les emballages en plastique. Après une première expérimentation auprès de 4 millions de Français depuis 2013, une deuxième étape est enclenchée sur la base de candidatures des collectivités. Fin 2016, un quart de la population française pourra dès lors trier ces « nouveaux » emballages plastiques dans près de 40 départements (avant une couverture nationale d’ici à 2022).

Un autre levier repose sur le maillage territorial et la nécessité de rationaliser et moderniser les 236 centres de tri français. L’Ademe propose aujourd’hui de réfléchir sur 4 grandes zones françaises avec des équipements de plus grande capacité et davantage mécanisés. Un sujet qui soulève plusieurs questions : sur la transition, les conséquences logistiques, le service de proximité, ou encore l’emploi social et solidaire… Non sans susciter malgré tout une acceptation partagée, et confortée par la nécessaire révision de l’intercommunalité imposée par la Loi NOTRe.

et pistes à explorer

De nombreuses pistes ont également été évoquées, à commencer par une pédagogie renforcée auprès des citoyens et des élus autour des consignes et bénéfices liés au geste individuel : impact environnemental, emploi de proximité, diminution de la facture, déchet de meilleure qualité… S’y ajoutent une collecte adaptée aux modes de vie urbains, l’apport volontaire en complément du porte-à-porte, la redevance incitative (qui ne fait toujours pas l’unanimité), une éco-conception de qualité, la collecte hors-foyer (gares, aéroports…), la collecte en flux séparés et bien sûr l’engagement des acteurs publics et privés à utiliser davantage de matériaux recyclés.

Au final, tous les acteurs sont d’accord pour reconnaître qu »il n’y a pas une seule solution de territoire », et qu’il faut donc agir à tous les niveaux de la chaîne, en tenant compte des réalités territoriales pour adapter les solutions aux contraintes locales.

 

> Atelier 2 : défis de l’évolution de la collecte sélective et du tri

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