Les comportements individuels et collectifs vertueux se développent en France, grâce notamment à la prise en compte des questions environnementales. Cependant, une frange importante de la population reste rétive aux bonnes pratiques. Quelles actions faut-il mettre en œuvre pour emporter l’adhésion d’un maximum de citoyens ? Réflexions partagées au sein de l’atelier 2.
Un changement d’opinion n’entraîne pas forcément un changement de comportement. Les actions de communication atteignent parfois leurs limites et ne suffisent plus toujours à convaincre du bien-fondé d’un comportement vertueux. Si la culpabilisation, la sanction, peut avoir son utilité, de nouvelles formes d’adhésion sont à inventer.
Aujourd’hui, une partie de la population est consciente de l’importance de la valorisation des déchets. Une autre y est rétive, et le restera. Entre les deux se situe une foule de personnes qui pourrait basculer d’un côté ou de l’autre.
Médiations originales
Certains acteurs comme la société Organeo renouvellent les moyens de médiation pour la toucher. L’entreprise a ainsi élaboré deux « serious games » pour une appropriation ludique et numérique des questions liées au tri et au compostage. De son côté, l’association Teragir propose une approche concrète et constructive du développement durable auprès des plus jeunes. Sa labellisation « Éco-école » (gratuite) implique enseignants et élèves, bien sûr, mais aussi agents des écoles, parents d’élèves, collectivités et fournisseurs des établissements scolaires. Chaque année, le tiers de l’ensemble des établissements en démarche Eco-Ecole choisit le thème des déchets (compostage, gaspillage alimentaire…). Et plus de 50 % des nouveaux établissements qui s’inscrivent choisissent les déchets comme thème de départ !
Face à l’incivilité
Les limites de l’engagement citoyen génèrent un problème concret, et coûteux, auprès des collectivités : celui des dépôts sauvages. Une étude menée par l’Ademe cette année fait apparaître des coûts de l’ordre de 5 €/an/habitant. Plusieurs raisons concourent à cet état de fait. L’accessibilité à une déchetterie ou encore le coût financier (quand la collecte est payante) entrent en ligne de compte. Mais globalement, les incivilités demeurent la cause principale de ces dépôts. Au chapitre des sanctions, l’arsenal juridique actuel est largement suffisant, mais encore difficile à mettre en œuvre sur le terrain.
Éducation, exemplarité, sanction… aucun moyen, s’il est adapté à chaque situation, ne doit être négligé pour emporter l’adhésion du plus grand nombre.
Découvrez les diaporamas diffusés lors de l’atelier : • Université Paul Valéry – Montpellier 3 / Pascal MOLINER
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