Déchets et économie circulaire : la feuille de route du nouveau gouvernement français

Nicolas Hulot, récemment nommé ministre de l’Environnement, sera en première ligne pour mettre en application les promesses électorales d’Emmanuel Macron sur les déchets. Lutte contre l’obsolescence programmée et le gaspillage alimentaire, écocontribution ou encore modernisation des centres de tri : tour d’horizon des engagements du nouveau Président de la République.

Les élections présidentielles françaises ont débouché sur un scénario inédit sous la Ve République. Emmanuel Macron est arrivé à la tête de l’État en s’appuyant sur un parti qui n’a même pas un an d’existence et en rassemblant des acteurs issus de différents courants politiques. Il a ainsi obtenu très tôt le soutien des écologistes Daniel Cohn-Bendit et Matthieu Orphelin, puis a confié le ministère de l’Environnement au médiatique Nicolas Hulot. Celui-ci sera notamment chargé de mettre en application des propositions concrètes concernant les déchets.

Simplifier l’implication des consommateurs

« Faire de l’économie circulaire et du recyclage un nouveau modèle économique » est le troisième objectif du programme d’Emmanuel Macron sur l’environnement et la transition écologique. Cette volonté devrait d’abord se traduire par des mesures pour limiter les effets de l’obsolescence programmée « en renforçant l’affichage de la durée de vie des appareils électroménagers » afin de donner aux consommateurs les clés pour orienter leur choix d’achat. Les industriels devront également faciliter le tri sélectif en indiquant clairement sur l’emballage comment le produit doit être recyclé.

Soutenir les initiatives vertueuses en taxant les pratiques polluantes

Il est aussi prévu de mettre en place un système d’écocontribution, qui permettra de « favoriser les produits durables » grâce à une taxation des « produits néfastes pour l’environnement ». De la même manière, la taxe générale sur les activités polluantes augmentera progressivement afin de détourner les flux de l’incinération et l’enfouissement et de se doter de nouveaux moyens pour favoriser la modernisation des centres de tri. L’objectif annoncé est clair : parvenir à « 100 % de plastique recyclé sur tout le territoire d’ici 2025 ».

Lutter contre le gaspillage alimentaire

L’un des premiers grands chantiers du nouveau gouvernement sera la mise en place des « États généraux de l’alimentation ». La concertation avec les professionnels concernera notamment l’enjeu du gaspillage alimentaire qui représente « plus de 160 kg par an et par habitant » à l’échelle mondiale.