Une vraie nouveauté ! Le niveau régional s’affirme désormais comme le bon échelon pour planifier la gestion des déchets, sur de nombreuses dimensions et en transversalité. Deux Régions, Pays de la Loire et Occitanie, en témoignent. Compte-rendu de l’atelier 4 des Assises.
Attribuée depuis peu aux Régions, la planification de la gestion des déchets est entrée dans une nouvelle dimension, pas simplement au niveau géographique mais par le fait qu’elle est appréhendée désormais comme stratégique, en transversalité avec d’autres politiques sectorielles : aménagement du territoire, développement économique, stratégies d’économie circulaire, emploi et formation… C’est un changement fort par rapport aux planifications antérieures, notamment la planification des déchets ménagers et assimilés et des déchets non dangereux, portée auparavant à l’échelle départementale.
Un exercice de concertation
Cette planification affronte bien sûr des difficultés car on agit sur des territoires vastes, où il est parfois difficile d’associer tous les acteurs mais c’est également la chance d’appréhender de véritables territoires qui font sens économique et géographique. Il existe aujourd’hui une véritable prise de conscience que l’initiative, et l’innovation, naissent dans les territoires. Avant même la planification, les territoires sont déjà en action… Les Régions Occitanie et Pays de la Loire s’attachent ainsi à tenir compte de ces réalités de terrain, à ne pas se limiter à la planification déchets pour accompagner par exemple l’économie circulaire.
Un besoin de connaissances
Recenser les informations sur les flux, préciser les données, développer les observatoires régionaux… C’est une condition majeure pour la réussite de la planification à l’échelle régionale : il y a un besoin de connaissances… et de connaissances partagées ! C’est le partage des données fiables qui permet la confrontation des analyses entre les acteurs, la mise en perspective d’objectifs et de consensus. Un effort de structuration et de renforcement de l’observation à l’échelle régionale est donc un préalable.
Un horizon de co-construction
Si les éco-industriels sont actuellement dans l’expectative, attendant les arbitrages qui sont susceptibles d’avoir un impact direct sur leurs activités et les investissements à venir, les Régions Occitanie et Pays de la Loire les assurent vouloir travailler dans la co-construction, maintenir l’ambition tout en tenant le cap fixé dans les plans. L’emploi est également une préoccupation majeure, avec une grande sensibilité des Régions qui souhaitent s’emparer de cette problématique, pour accompagner les besoins de restructuration, de développement de nouveaux métiers liés à l’économie circulaire ou à l’évolution de certains outils. Des mutations que la compétence professionnelle des Régions pourra accompagner.
> Lire également le résumé de l’atelier, réalisé le jour-même des Assises : Régions : quand planification rime avec co-construction