Interview de Karl Falkenberg – Directeur Général de la direction générale de l’environnement de la commission européenne.
Pourquoi Nantes a-t-elle gagné le prix de la capitale verte de l’Europe pour 2013 ?
Nantes a fait la preuve qu’elle mettait en place une politique environnementale déterminée sur plusieurs fronts. Elle a impressionné le jury par sa contribution à la lutte contre le changement climatique à l’échelle locale. La ville a également convaincu de son engagement dans les domaines de la nature et de la biodiversité, de la qualité de l’air, de la pollution sonore et de la gestion des déchets.
Les jurés du prix de la Capitale verte de l’Europe ont apprécié ses efforts pour innover en matière de transports au cours des dix dernières années. Le nouveau réseau de tramways, le système d’autobus, et l’accent mis sur les locations de vélos et le covoiturage ont notamment retenu l’attention du jury. Des systèmes de transports durables et efficaces sont essentiels pour permettre un développement urbain durable: ils renforcent la mobilité tout en réduisant la pollution et en améliorant la qualité de vie des citoyens. Le jury a noté que la ville de Nantes s’est fortement engagée dans cette voie – déjà en 2009, Nantes a remporté le prix Civitas de la «Ville de l’année» en reconnaissance de ses politiques de transport.
Que doit faire Nantes pour confirmer son titre de capitale verte de l’Europe 2013 ?
Nantes doit concrétiser et poursuivre son engagement pour l’environnement et la qualité de vie de ses habitants. Une partie importante de son rôle comme capitale verte sera de partager ses bonnes pratiques avec d’autres villes en Europe et au-delà afin de faire progresser les politiques sur le développement urbain durable.
Quel est le principal élément de la victoire nantaise ?
En tant que président du jury des capitales vertes, j’estime que l’élément principal de la victoire nantaise est un ensemble de politiques et d’engagements appuyé par une bonne communication et une implication forte des différents acteurs autour de ce projet de « ville verte ». J’ai été personnellement impressionné par le programme de diffusion des actions novatrices de la ville, la création de réseaux, la mise en relation de spécialistes dans différents domaines de recherche à l’échelle européenne et l’implication des citoyens, entre autres. Le projet Aéroflorale, laboratoire végétal volant, qui vise à interpeller les citoyens sur la place de la nature en ville, est particulièrement original.
Quel accompagnement l’Europe accorde-t-elle à la Capitale verte ?
Le prix de la capitale verte de l’Europe n’implique pas de soutien financier mais engendre des retombées très positives en termes d’image. Cependant des financements sont disponibles au niveau européen pour soutenir et encourager les villes dans leurs efforts en matière de développement durable notamment par le biais du Fonds Européen de Développement Régional ou de la politique de Recherche et d’Innovation. Par ailleurs le programme LIFE, l’instrument financier européen pour l’environnement, finance aussi des projets qui contribuent à la protection de l’environnement dans les villes.
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