Comment développer la filière des combustibles solides de récupération (CSR) ? La valorisation de déchets via la production d’énergie représente de nouveaux défis et nécessite une étroite collaboration entre acteurs publics et privés. Introduction au thème de l’atelier 2 des prochaines Assises avec Erik Mouillé, dirigeant de Naoden.
Créée en 2015, Naoden utilise un procédé innovant de gazéification pour donner une valorisation énergétique au CSR. L’entreprise nantaise a ouvert plusieurs centrales en France pour une puissance cumulée de 3350 kW et prépare une levée de fonds pour fin 2022.
Acteur pionnier d’une nouvelle filière, Naoden partagera son expérience lors des prochaines Assises des déchets à travers l’intervention de son CEO, Erik Mouillé : “Nous avons à cœur de faire état de l’avancement des sujets sur lesquels nous travaillons, en communiquant de manière transparente sur les défis techniques comme les freins réglementaires. Les Assises des déchets est un point central qui regroupe l’ensemble de l’écosystème du déchet, et l’un de nos enjeux est de sensibiliser les pouvoirs publics aux difficultés que nous rencontrons pour mettre en place nos projets innovants.”
Naoden mène un travail de fond sur la R&D, en partenariat avec des acteurs comme l’École Centrale et l’École des Mines, mais la grande diversité des déchets implique de multiplier les tests pour valider la pertinence d’une valorisation en gaz de synthèse. “Et il nous faut de plus suivre les prescriptions en matière de cadre environnemental qui ne sont pas toujours assez précises par rapport à nos attentes”, ajoute Erik Mouillé.
L’énergie locale en solution à la crise internationale
Des acteurs industriels tels que le spécialiste de la brique Bouyer Leroux ont déjà fait confiance à Naoden pour installer des centrales de production d’énergie à partir de CSR ou de bois SSD, mais comme pour tout marché émergent le développement commercial est encore freiné par le manque de références.
Pourtant, les avantages sont évidents et le contexte international renforce l’attractivité de ces solutions et la réindustrialisation : “Entre l’achat de gaz naturel ou d’énergies fossiles, des produits qui connaissent actuellement de très fortes tensions, la taxe carbone et l’augmentation de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP), les industriels font face à une triple punition”, souligne Erik Mouillé. “En réduisant ces trois postes de dépenses importants, nos machines permettent de renforcer leur compétitivité.”
Pour aller plus loin sur le thème des CSR, rendez-vous en ligne le 23 septembre 2022 à 11h30 (Atelier 2).