Le plan de relance économique suite à la pandémie de coronavirus prévoit un investissement total de 100 milliards d’euros. Sept milliards seront consacrés au développement de la filière de l’hydrogène décarboné, avec des conséquences directes pour le secteur des déchets.
La France mise sur l’hydrogène… et pas de n’importe quelle couleur ! Alors qu’une grande partie de la production mondiale actuelle utilise des énergies fossiles, le plan de relance vise à faire de la France l’un des leaders de l’hydrogène dit “vert”.
Celui-ci ne rejette pas de CO2 lors de sa production et de son utilisation, et peut être produit à partir de déchets :
- en utilisant l’électricité générée par la combustion de déchets, par exemple en valorisant des déchets ménagers comme à Dijon où 500 kg d’hydrogène seront produits chaque jour ;
- en utilisant le biogaz obtenu suite à la méthanisation de déchets, l’un des savoir-faire d’Air Liquide qui va ouvrir à Fos-sur-mer la première station hydrogène pour poids-lourds en Europe et a récemment signé un partenariat avec Shell.
Des déchets à la mobilité verte : vers un modèle 100 % circulaire
L’hydrogène est utilisé dans l’industrie, mais il pourra surtout servir de carburant pour booster le développement de la mobilité verte.
De nombreuses initiatives ont été engagées, dont le projet européen Hector : sept camions-bennes fonctionnant avec de l’hydrogène sont actuellement en test dans cinq pays dont la France. Faire circuler des véhicules de ramassage des déchets avec un carburant lui-même produit à partir de déchets, voici un modèle prometteur d’économie circulaire !