Paprec et Federec se mobilisent contre la consigne des bouteilles plastiques

Jean-Luc Petithuguenin, fondateur de Paprec Group et vice-président de Federec, a exprimé dans plusieurs médias son incompréhension par rapport au projet de consigne des bouteilles en plastique. Extraits choisis.

Le retour de la consigne, « c’est le prototype de la fausse bonne idée« , assurait Jean-Luc Petithuguenin à France Info il y a quelques jours. Selon le directeur de Paprec Group, il serait préférable de continuer à améliorer la collecte, le tri et le recyclage plutôt que de passer à un système plus contraignant pour les consommateurs et qui mettrait en péril l’équilibre économique d’entreprises comme la sienne. « On casse la machine […] Si on enlève les bouteilles, on tue le système« , assène le dirigeant alors que Paprec vient d’inaugurer un centre de tri dernier cri qui a nécessité un investissement de 27 millions d’euros.

Fin juin, Environnement Magazine l’avait déjà interviewé sur ce thème, mais en sa qualité de vice-président de Federec. La Fédération professionnelle des entreprises du recyclage était en effet intervenue auprès du gouvernement avec un courrier exprimant son opposition au projet, soulignant notamment que « la consigne viendra privatiser les seuls plastiques qui rapportent pour ne laisser aux collectivités que ceux qui coûtent. »

Coca-Cola pointé du doigt

Jean-Luc Petithuguenin critique également le fonctionnement envisagé pour la mise en place de la consigne : les produits seront vendus 10 à 20 centimes plus chers et la somme sera restituée lors du tri, mais il y aura forcément une partie des bouteilles qui ne sera pas déconsignée. Résultat : « la consigne va prendre 500 millions d’euros aux Français pour les redonner à Coca-Cola, chef de file sur le projet !« , s’insurge le fondateur de Paprec Group dans L’Usine Nouvelle.

Incompatible avec l’objectif 100 % recyclé ?

Dans Emballages Magazine, Jean-Luc Petithuguenin assure enfin que « promouvoir la consigne est incompatible avec l’extension des consignes de tri« , et que des collectivités ont déjà annulé des projets d’investissement. Selon lui, la consigne ne permettrait ainsi pas d’atteindre les 100% de recyclage, alors qu’il s’agit d’une promesse de campagne d’Emmanuel Macron.