SUEZ sur le pont pour lutter contre la pollution de la mer

Les prochaines Assises des Déchets aborderont le thème de la pollution de la mer à travers le regard de grands témoins. Un enjeu prioritaire pour les professionnels comme SUEZ, qui multiplie les initiatives pour y remédier. Tour d’horizon avec Philippe Maillard, directeur général des activités de recyclage et valorisation de SUEZ en France.

Philippe Maillard, directeur général des activités de recyclage et valorisation de SUEZ en France.

Une étude récente estime que plus de 150 millions de tonnes de plastique dérivent en mer, et que si rien ne change les océans contiendront plus de plastique que de poissons en 2050 ! « Il y a d’autres déchets en mer, notamment liquides avec le dégazage de navires, mais le plastique représente 80 % de cette pollution et cristallise les préoccupations de la communauté internationale« , résume Philippe Maillard, directeur général recyclage et valorisation France de SUEZ.

Cette problématique est centrale pour le groupe, et sa double expertise sur le traitement des eaux et la valorisation des déchets lui permet de proposer des solutions concrètes aux entreprises et aux collectivités afin de limiter la quantité de plastique rejeté en mer. Objectif : traiter le problème à la source en intervenant sur les causes plutôt que sur les conséquences.

Mieux contrôler le cycle de l’eau

En 2014, SUEZ a ainsi lancé le programme de recherche Ecoseastem qui porte sur deux sources majeures de la pollution de l’eau : les fortes pluies et les machines à laver. « Lorsqu’il y a de gros épisodes pluvieux, le ruissellement urbain draine de nombreux déchets. Pour les filtrer, nous proposons une solution innovante, Cyclonesep (voir vidéo ci-dessous). Afin d’anticiper ces intempéries avec des modèles prédictifs et de contrôler en temps réel la qualité du réseau d’eau potable, nous avons aussi développé la suite logicielle Aquadvanced, utilisée à Bordeaux ou encore Marseille.« 

SUEZ s’est également penché sur l’impact des machines à laver : leur utilisation entraîne le rejet de 220 000 fibres textiles par jour et par habitant dans les réseaux d’eaux usées. « Une station d’épuration moderne standard ne filtre que 80 % des micro-plastiques contenus dans ces fibres. Sur la station Haliotis de Nice, nous avons mis au point un système qui permet d’arriver à 99 %.« 

Économie circulaire et éco-conception

RECO, des points de collecte volontaire sur les parkings des supermarchésPour SUEZ, l’enjeu est aussi d’améliorer la collecte, le tri et le recyclage des déchets en amont. « Seulement 27 % des plastiques sont recyclés en France, et il s’agit d’un axe de progrès majeur. Par exemple, nous mettons en place des points de collecte volontaire sur les parkings des supermarchés avec le soutien d’Eco-Emballages. Cette solution nommée RECO est basée sur un modèle incitatif : en échange de leurs plastiques recyclables, les clients reçoivent un bon d’achat à utiliser dans le magasin. Il s’agit d’une collecte plus sélective, donc très qualitative, et trois millions de bouteilles en plastique sont collectées chaque mois.« 

SUEZ s’attache aussi à moderniser ses centres de tri, tout comme ses usines de recyclage de plastique (cinq en France, une dizaine en Europe). Engagé dans l’innovation, le Groupe a créé un laboratoire dédié au plastique, le Plast’lab et développe des partenariats avec des industriels comme Renault afin que les contraintes du recyclage soient prises en compte dès la conception. Très récemment, SUEZ et TerraCycle ont aussi annoncé une collaboration avec Head&Shoulders afin de lancer la première bouteille de shampoing recyclable et issue à 25 % de plastique collecté sur… les plages. Un bel exemple de cercle vertueux.

En savoir plus : www.suez.fr

Le dernier numéro du magazine Open Resource édité par SUEZ était consacré à la pollution des mers. Feuilletez-le ci-dessous :