L’économie circulaire tourne à plein régime à l’Usine de Kervellerin. Installée à Cléguer (Morbihan), cette entreprise familiale fabrique et commercialise des produits à base de poudre de coquille d’huître : des aliments pour animaux, de la peinture… et depuis peu du matériel pour imprimante 3D.
Avec les fêtes de fin d’année, la production et consommation d’huîtres devrait naturellement augmenter… Une aubaine pour l’Usine de Kervellerin, qui utilise les coquilles de ces mollusques comme matière première. Implantée dans le Morbihan, où les ostréiculteurs sont nombreux, cette société bretonne rachète les huîtres d’élevage parties au rebut pour ensuite les valoriser.
Constituée d’une équipe de huit collaborateurs, l’entreprise bretonne traite en moyenne plus de 4 000 tonnes d’huîtres par an. Après avoir été nettoyées, purifiées, chauffées et broyées, celles-ci sont transformées en poudre pour la fabrication de peintures pour les marquages des routes, de denrées animales et tout récemment pour les imprimantes 3D.
5 M€ de chiffre d’affaires annuel
Pour se lancer sur ce nouveau marché, Marine Le Lu, directrice de la société Usine de Kervellerin depuis 1999 et fille du fondateur, s’est associée avec le LIMATB, l’un des 12 laboratoires de l’Université de Bretagne Sud (UBS). Ensemble, ils conçoivent des filaments utilisés pour créer des pièces et objets sortis des imprimantes 3D. Encore en expérimentation, ce procédé permettra à terme de réduire la consommation et le gaspillage de matière première, tout en favorisant une économie circulaire.
En plus des produits à bases de coquilles d’huîtres, la PME commercialise également des résidus d’algues calcaires et brunes, destinée aux stations de traitement des collectivités, mais aussi des fertilisants naturels pour l’agriculture, réalisés à partir de pulpes de raisins. Effectuant 30 % de ses ventes à l’étranger, principalement en Europe, l’Usine de Kervellerin génère un chiffre d’affaires annuel moyen de 5 M€.